L'athlétisme...

Après avoir joué au football quelques années comme gardien de but ou comme "inter gauche" parce que je savais taper des deux pieds, j'ai basculé vers l'athlétisme où j'étais finalement plus à l'aise.

Mes préférences allaient à la course de vitesse et au saut en longueur et en hauteur. En ce qui concerne les sauts, je n'étais cependant pas doué au point d'en faire mes disciplines de prédilection, mais j'ai participé à des compétitions que j'ai pu gagner faute d'adversaires locaux !

J'ai surtout le souvenir des équipes de relais 4 fois 60 m puis 4 fois 80 m, notamment celles de classe de lycée, et des courses que nous avons souvent gagnées.

Cette réussite d'équipe a été pour moi qui, individuellement, n'étais pas transcendant, une grande joie, sentiment que j'ai d'ailleurs toujours ressenti ensuite dans ma vie personnelle et professionnelle lorsque j'aidais autrui à gagner !

Le vélo...

A 15 ans, l'âge où les adolescents ont déjà ou rêvent d'un vélomoteur, je me suis fait offrir par mon parrain un "demi-course", comme on disait à l'époque : un beau Peugeot tout blanc, avec les damiers noirs et blancs de la marque.

Très vite, je l'ai fait améliorer avec roues à boyaux, double-pédalier, pédales à cale-pieds et chaussures "de course" signées "Anquetil", mon idole ! C'était une manière de me sentir libre plus que d'être un champion que je n'ai jamais cherché à être d'ailleurs.

A l'époque, les promenades étaient courtes, rarement plus de 30 km. La plus longue, avec quelques copains, a quand même été d'environ 80 km dans le Haut-Var, avec la montée du Col du Bel-Homme, à Bargemon, que j'ai bien dû faire deux fois en passant de la tête à la queue du groupe et inversément...

Avec l'entrée en faculté, j'ai abandonné, puis ai tenté d'en refaire à Marseille où il m'a été volé pour avoir trop traîné sous l'abri à vélos, sans être utilisé, la circulation y étant trop stressante, sans compter l'état des chaussées.

Quelques années plus tard, le besoin de rouler me reprenant, j'ai saisi une occasion et acquis un beau vélo de cyclotourisme. J'ai pu m'y remettre progressivement, avant d'en acheter un beaucoup plus léger et de cesser de fumer.

Le souffle enfin retrouvé, j'ai alors multiplié les sorties afin de pouvoir franchir pour la première fois, pendant l' été 1989 lors d'un séjour dans les Landes, la barre des 100 km que je n'avais encore jamais atteinte. Dans la foulée, je me suis offert une balade de 135 km puis, dans l'Aubrac quelques jours plus tard, 120 km de Rodez à Laguiole et retour. Cette dernière virée n'a pas été de tout repos, quelques côtes sympathiques rendant la région moins monotone...

Jusqu'à l'automne 1999, période où mes activités informatiques commenceront à trop m'accaparer, je roulerai régulièrement, seul ou à tandem, au moins 80 km à chaque sortie pour me sentir bien. De une à trois sorties par semaine en dehors de la période trop chaude et du plein hiver étaient la règle.

Après mon divorce et la rencontre de celle qui deviendra ma deuxième épouse, mon désir de passer au tandem a pu se réaliser et en 1996, nous avons fait fabriquer sur mesure une splendide machine .
Pendant trois ans, cela m'a permis de multiplier les balades à vélo solo, à tandem avec mon épouse, quelquefois, mais trop rarement, avec mon jeune fils, mais aussi avec une amie malvoyante avec qui la matinée du jeudi était sacrosainte ! Le jour où cette amie m'a dit ne jamais avoir roulé 100 km, je les lui ai fait faire illico, sans la prévenir ! Sourire

Le tandem est nettement plus éprouvant que le vélo solo, notamment en montée, car la synchronisation des deux partenaires est parfois délicate, mais quel bonheur ! Et que l'on ne me dise pas que celui de derrière ne pédale pas : celui de devant peut en faire autant !!!

Hélas, mon implication en informatique dès l'automne 1999 m'a contraint à cesser de rouler. Les conséquences en ont été une prise de poids progressive et l'impossibilité de me remotiver pour reprendre les sorties.
Même depuis mon licenciement qui me laisse largement le temps de m'y remettre, le manque de souffle et diverses excuses plus ou moins valables m'ont empêché de remonter sur le vélo et encore moins sur le tandem.

Il faut savoir que je n'ai jamais eu besoin de faire appel à qui que ce soit pour me ramener à la maison lors de mes sorties et que j'ai toujours su gérer, en solo et surtout à tandem, mes efforts pour être capable de rentrer par mes propres moyens et ramener, s'il en était besoin, ma partenaire de tandem.
Aujourd'hui, je ne suis plus sûr de pouvoir encore gérer ces contraintes, d'où mon incapacité à m'y remettre !
J'ai beau tenter de me persuader, mes proches et mes amis ont beau me secouer, il n'y a rien à faire... Déçu

Mais peut-être, dans quelques semaines, un printemps favorable m'aidera-t-il à reprendre le rythme ? car ce qui est indispensable est d'abord de commencer par le vélo et surtout faire des sorties régulières pour pouvoir reprendre ensuite le tandem !